New York vs. Los Angeles : Quelles différences entre les deux géants du marché du divertissement américain ?

Lorsqu’il s’agit de divertissement, deux villes se distinguent incontestablement aux États-Unis : New York et Los Angeles. Ces deux géants urbains, avec leurs populations respectives de près de 20 millions pour New York et 13 millions pour Los Angeles, incarnent la vitalité culturelle et économique du pays. Bien que toutes deux incontournables, ces villes offrent des dynamiques de consommation de divertissement bien distinctes, qu’il est crucial de comprendre pour y réussir son implantation.
Quelles différences en termes de caractéristiques générales et de profils de population ?
New York, véritable poumon culturel des États-Unis, est l’un des marchés les plus vastes et dynamiques du pays. La ville se distingue par son éventail incomparable d’offres de divertissement, allant de la scène théâtrale de Broadway aux musées les plus prestigieux du monde, en passant par ses grands événements sportifs. Los Angeles, quant à elle, se positionne comme la capitale mondiale du cinéma, avec ses célèbres studios de production et une industrie cinématographique omniprésente qui joue un rôle clé dans l’économie locale. La ville propose également une large variété d’offres en parcs d’attraction, en musées, en spectacle vivant, en activités maritimes, ou encore de parcs animaliers et botaniques.
Ces spécificités contribuent largement à l’attractivité de ces deux villes et les positionnent comme des destinations touristiques majeures : New York attire chaque année entre 30 et 35 millions de visiteurs, tandis que Los Angeles en reçoit entre 25 et 30 millions.
Bien que ces flux touristiques soient prometteurs pour un nouveau concept de divertissement, il est primordial, pour pénétrer ces marchés, de comprendre d’abord les spécificités de consommation de la population locale. Les consommateurs locaux permettront de faire le succès initial d’une nouvelle offre, lui permettant ensuite de rayonner auprès des touristes domestiques et étrangers.
En termes de profils sociodémographiques, les deux villes présentent une distribution d’âges similaire au sein de leur population. Toutefois, plusieurs éléments distinctifs entre les deux villes méritent d’être soulignés :
Quelles différences en termes de consommation de divertissement ?
Les deux villes offrent un volume de consommateurs de divertissement impressionnant :
Toutefois, ces consommateurs ont des habitudes de consommation de divertissement distincts selon les segments d’offres :
Taux de pénétration des activités de divertissement par marché
Les principaux points de divergence entre les deux marchés résident dans la consommation des :
Parcs d’attraction et à thème
La consommation est significativement plus marquée à Los Angeles par rapport à New York. La ville affiche une offre exceptionnelle de près de 15 parcs emblématiques, tels que Disneyland Resort à Anaheim, Universal Studios Hollywood et Six Flags Magic Mountain, qui attirent chaque année des millions de visiteurs. À l’inverse, bien que New York dispose de quelques parcs majeurs, comme Six Flags Great Adventure à Jackson, Coney Island et Nickelodeon Universe Theme Park, le marché y est moins diversifié (5 à 10 parcs).
Festivals
Les consommateurs de divertissement à New York sont bien plus friands de festivals que ceux de Los Angeles. La ville regorge de festivals de tous types — musique, danse, cinéma, art, photographie, théâtre, etc. — tout au long de l’année, qui s’adressent à une large diversité de publics. Parmi les plus prestigieux, peuvent être cités le Tribeca Film Festival ou le Governors Ball. Cependant, New York se distingue avant tout par la multitude de street fairs et de parades locales, qui contribuent au dynamisme de la ville et reflètent ses nombreuses communautés ethniques. Los Angeles, bien qu’elle compte aussi des festivals de grande envergure, tels que Coachella, présente en comparaison une densité moindre de petits événements.
Musées et expositions
Qu’il s’agisse de centres des sciences, de musées historiques ou de musées, expositions ou galeries d’art, New York se démarque en termes de consommation muséale. La ville abrite une concentration impressionnante d’environ 500 musées, dont certains des plus prestigieux au monde, tels que le Metropolitan Museum of Art (5,4 millions de visites/an), le Museum of Modern Art (2,8 millions de visites/an), le Solomon R. Guggenheim Museum (861 k visites/an) et le Whitney Museum (768 k visites/an). À l’inverse, bien que Los Angeles dispose d’une offre remarquable de plus de 200 musées, elle ne rivalise pas avec la densité et la renommée des institutions new-yorkaises.
Comment réussir son implantation sur ces deux marchés ?
Pour déployer efficacement un nouveau concept de divertissement à New York ou à Los Angeles, il est indispensable de bien comprendre les spécificités locales. Une stratégie efficiente doit non seulement tenir compte des différences de profils des marchés, mais aussi de profils et d’habitude de consommation de divertissement. Ces éléments peuvent influencer de manière considérable la manière dont les audiences vont accueillir et consommer un concept donné.
Dans cette perspective, tester un concept à l’échelle locale en amont de son déploiement est une stratégie gagnante. Cela permet de confirmer l’adhésion de la population cible, et d’identifier leurs attentes spécifiques quant au concept en tant que tel (par ex : thématique, durée, degré d’interaction, type de narration), aux modalités de visite (lieu, prix, composition du groupe, jour et saisonnalité) ou encore aux tactiques de promotion les plus efficaces pour les rejoindre (canaux, messages clés). Ces enseignements sont clés pour ajuster sa stratégie selon les motivations spécifiques du marché local pour maximiser ses chances de succès.
Deux autres éléments sont clés pour réussir son implantation sur ces marchés :
Analyser la concurrence locale
New York et Los Angeles sont deux marchés extrêmement concurrentiels. Se faire une place parmi la profusion d’offres de divertissement existantes constitue un défi considérable, et certains concepts échouent dès leur lancement. Dans ce contexte, une analyse approfondie de la concurrence est essentielle pour réussir. Elle doit prendre en compte plusieurs critères, tels que le positionnement des offres (par exemple : concept, localisation, communication, distribution), et permettre d’identifier leurs points forts ainsi que leurs marges d’optimisation. Cette analyse permet de développer une stratégie adaptée à l’environnement local, en capitalisant sur les éléments différenciants de son propre concept par rapport à ce à quoi les consommateurs ont déjà accès.
Choisir un emplacement stratégique
Le choix du lieu d’implantation est déterminant dans le succès de l’expérience. Dans des villes aussi vastes, l’accessibilité en transport, la densité de population, le profil démographique local, les loyers commerciaux, ou encore la densité d’offres de divertissement concurrentes varient sensiblement selon les quartiers. Tous ces éléments sont des critères clés à prendre en compte pour assurer le succès commercial de son projet. Notamment, dans une ville aussi étendue et encombrée que Los Angeles, les temps de déplacement jouent un rôle crucial dans la décision d’achat des publics. À New York, les quartiers les plus animés et accessibles seront sans doute les plus efficaces pour capter un large public.